La première ville cubaine à recevoir les rayons du soleil se lève face aux côtes de la République Dominicaine, comme une chère et capricieuse entrée sur la mer. Très près se trouvent, provocants, les verts massifs montagneux qui servirent base aux premiers aborigènes. Le passage inexorable du temps a permis un développement accéléré. La municipalité s’est convertie en une aire de pêche par excellence. Ceux qui pratiquent la plongée ont le privilège de pénétrer dans la grande poche de sa baie et, de là, d’observer les restes de galions et de navires endormis dans le mystérieux monde marin sans que personne n’arrache leurs centenaires secrets. La richesse matérielle se développe de façons diverses essentiellement grâce au cacao. C’est ici que sont produit le plus et le meilleur du cacao à Cuba. Un mélange de lait de coco avec du miel, des fruits et du sucre propose le « Cucurucho »local, délicieux petit gâteau typique de la région. Le « Bacan » est un plat typique élaboré avec de la noix de coco sèche, des bananes vertes, différentes épices, de la viande de porc, de bœuf ou de poulet et un savoir faire qui est transmit de génération en génération. La ville est baignée par les Alizés du nord, Sa température annuelle moyenne est de 26 degrés Celcius et, en contraste à la chaleur, le territoire possède huit fleuves aux eaux profondes et cristallines, parmi lesquels le « Toa », le plus grand, avec 120 kilomètre de long. Entre eux se trouve aussi le fleuve « Duaba »lieu historique où débarqua, en 1895, le Major Général Antonio Maceo y Grajales pour s’incorporer à la Guerre d’Indépendance. Ses traditions culturelles ne passent pas inaperçues. C’est une source de peintres, d’artisans et de sculpteurs de grande valeur, en plus d’une longue liste de musiciens qui cultivèrent divers rythmes, surtout l’immortel son cubain, Elio Reve en tête. Le contact permanant avec le passé vivant dans le présent transforme le séjour à Baracoa en une possibilité unique d’enrichir la mémoire avec des souvenirs que le temps ne peut effacer, car ils se fixent au plus profond de la sensibilité humaine. |